En 2020, quand le Synchrotron européen reprendra du service, il sera le premier au monde de sa catégorie, avec une source de lumière dite de quatrième génération, aux performances centuplées.
Un synchrotron est une source très puissante de rayons X, produits par des électrons de haute énergie circulant dans un anneau de stockage à la vitesse de la lumière. En fonctionnement depuis 1994, l’anneau du Synchrotron européen mesure 844 mètres de circonférence. Il est dit de troisième génération, c’est-dire que les rayons X qu’il utilise sont 100 milliards de fois plus brillants que les rayons X utilisés à l’hôpital. C’est en quelque sorte un « super microscope », qui permet d’observer la position et le mouvement des atomes, et donc d’explorer de manière très détaillée les matériaux et même la matière vivante.
Le 10 décembre 2018, après un quart de siècle de bons et loyaux services, était mis en sommeil un des plus grands équipements scientifiques de ce type au monde : le Synchrotron européen, aussi appelé ESRF pour son sigle anglais European Synchrotron Radiation Facility. S’ouvre désormais une période de vingt mois pour moderniser cet instrument installé à Grenoble, en France.
Chaque année, plusieurs milliers de chercheurs viennent au Synchrotron réaliser des expériences dans des domaines aussi variés que la chimie, la physique, la paléontologie, la biologie, les sciences de l’environnement ou les nanotechnologies. Au total, le Synchrotron de Grenoble a donné lieu à plus de 32 000 publications scientifiques et quatre Prix Nobel.